Les taux des crédits immobiliers 2022 en forte hausse
En 2022, les taux des crédits immobiliers devraient fortement augmenter.
Après des mois de taux d’intérêt historiquement bas sur les crédits immobiliers résidentiels, dépassant rarement 1%, ces taux ont augmenté et dépassent désormais 1% pour un grand nombre de demandes de crédit. Si ces prix restent inférieurs à l’inflation, ils peuvent continuer à augmenter et atteindre des niveaux plus élevés.
Taux de crédit : une courbe en constante détérioration
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers, qui étaient inférieurs ou légèrement supérieurs à 1 % en 2021, ont augmenté, et la tendance semble se poursuivre. Ils étaient de 0,87% pour les 15 ans, 0,99% pour les 20 ans et 1,16% pour les 25 ans en septembre 2021.
Ils ont tous franchi la barre symbolique des 1 %, avec une moyenne de 1,12 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,37 % sur 25 ans.
Il convient de noter que, malgré leur tendance à la hausse, les taux sont encore assez bas. Cependant, cette tendance pourrait persister et la courbe pourrait ne pas s’inverser dans un proche avenir. C’est donc le taux de change qui interfère depuis un certain temps, même s’il faut aussi noter la différence de hausse des taux qui peut être importante d’une banque à l’autre, et qui peut osciller entre 1% et 2% selon sur les offres de prêt.
Enfin, la réduction par la Banque de France du taux d’escompte, qui est le taux maximum auquel on peut emprunter, assurance comprise, permet de limiter encore la hausse des taux d’intérêt dans la grande majorité des cas. Ce paramètre a en revanche pour effet d’exclure les emprunteurs dont les frais d’assurance emprunteurs sont élevés en raison de leur âge ou de leur état de santé.
Des prêts massifs pour une période de 20 à 25 ans sont disponibles.
Actuellement, la durée moyenne d’octroi d’un prêt est de 239 mois.
Ou, plus précisément, c’est la durée du prêt qui permet à certains acquéreurs d’atténuer, en partie, la hausse des prix de l’immobilier et, par conséquent, de mener à bien leur projet, notamment les primo-accédants et les investisseurs qui sont les principaux acquéreurs concernés par l’augmentation du niveau d’investissement requis. Plus de 65 % des prêts aux primo-emprunteurs sont subordonnés sur une durée de 20 à 25 ans, une part importante par rapport à la moyenne de 13,2 % pour les prêts de moins de 15 ans.
Il est à noter que, dans le même ordre d’idées, les prêts à plus de 25 ans ont quasiment disparu, représentant moins de 1 % de l’ensemble des prêts hypothécaires.
Le nombre de prêts immobiliers accordés est en baisse.
La hausse importante des prix de l’immobilier, la hausse des taux d’intérêt et le contexte politique des élections et de la guerre en Ukraine ont tous contribué à accroître la vigilance du marché et, par conséquent, à réduire le nombre de prêts hypothécaires accordés.
Ce nombre a diminué de 14,5 %, avec une baisse de la production de 11,7 %. Cette dernière mesure a connu une baisse plus faible en raison d’un montant moyen de prêt plus élevé, ainsi que de la présence d’acheteurs aisés avec des actifs personnels élevés qui achètent également des logements plus chers. Les petits emprunteurs ont de plus en plus de mal à obtenir du crédit car ils disposent de peu d’actifs personnels. Cela a entraîné un déplacement de la demande vers les segments à revenu plus élevé, et cette tendance devrait se poursuivre.