Toute personne âgée de plus de dix-huit ans peut légalement signer un contrat de prêt. Par ailleurs, en raison de la nécessité de s’adapter au vieillissement de la population, les établissements de crédit accordent de plus en plus de crédit aux seniors de 60 ou 65 ans qui souhaitent acheter une maison ou un appartement.
Cependant, obtenir un prêt immobilier de grande valeur avec une longue durée de remboursement est plus difficile. En effet, la retraite s’accompagne souvent d’une baisse de revenus. Or, ce critère est essentiel pour les banques dans la détermination de la capacité d’emprunt et de remboursement d’un client. De plus, la banque estime qu’il est plus risqué d’accorder à un retraité un prêt sur 10, 15 ou 20 ans, selon son espérance de vie.
Dans des circonstances similaires, elle préfère prêter à un jeune entrepreneur aux revenus limités mais au potentiel de croissance élevé.
Après 50 ans, quels sont les risques d’un prêt ?
L’accès à l’assurance peut également être plus difficile pour les personnes âgées souhaitant accéder à la propriété. Malgré les progrès de la médecine, les risques de décès et de maladies graves ou chroniques augmentent avec le temps. Les garanties décès et invalidité font donc l’objet d’une majoration, ce qui alourdit potentiellement le coût de cette assurance essentielle et l’ensemble du coût de financement.
En effet, à partir de 60 ans, la TAEA peut facturer jusqu’à 0,50% à 0,60% du capital prêté, et au-delà de 70 ans, elle peut facturer jusqu’à 1,50%, voire plus, contre 0,15% à 0,30 % pour un jeune emprunteur. Cependant, les taux d’intérêt étant désormais à des niveaux historiquement bas, il n’est pas rare que le TAEG dépasse la limite légale. Ce phénomène prive de nombreux seniors du crédit dont ils ont besoin.
Autre frein à l’assurance emprunteur, la plupart des offres, notamment les contrats bancaires collectifs, fixent l’âge maximum du client à 70 ans au terme de la durée de remboursement du crédit. Il est possible de se pencher sur des polices d’assurance spéciales qui permettent aux personnes de plus de 80 ans d’obtenir un prêt, mais soyez prêt à payer une lourde surtaxe.
Des solutions pour baisser le coût de l’assurance prêt immobilier après 50 ans
Un senior peut utiliser ses propres atouts pour persuader le prêteur et négocier des conditions favorables, sachant qu’il a la possibilité de mettre plus d’argent de côté qu’un salarié en début de carrière. Outre une épargne importante, les personnes âgées peuvent disposer d’autres actifs tels qu’une résidence secondaire, un contrat d’assurance-vie, un portefeuille de placements ou un patrimoine professionnel.
La banque peut alors émettre un nantissement, garantissant le recouvrement de sa créance. Toutefois, si l’emprunteur ne rembourse pas le prêt, le prêteur peut saisir les biens de l’emprunteur.
Enfin et surtout, l’emprunteur peut demander à un parent solvable d’agir comme huissier pour lui ; la banque demandera alors le remboursement à ce tiers si le débiteur principal n’est pas en mesure de payer sa dette.
Obtenir un emploi au-delà de 50 ans : l’influence de l’âge sur le crédit immobilier
Si le taux d’intérêt d’un prêt immobilier et l’âge de l’emprunteur sont liés, il est important de rappeler qu’emprunter en retard a une influence sur toutes les durées de crédit.
Exemple :
Supposons que vous vouliez emprunter de l’argent à l’âge de 60 ans. Si vous choisissez une protection qui se termine à 75 ans, vous ne pourrez pas contracter d’emprunt de plus de 15 ans. Ou, si le prêt est contracté pour une courte durée, les mensualités seront plus élevées. Cela peut compliquer l’obtention d’un prêt pour certains ménages.
De ce fait, même si emprunter et sécuriser un prêt après 50 ans est techniquement envisageable, il est tout de même préférable d’emprunter plus tôt pour obtenir un meilleur taux et de prolonger le prêt pour réduire les mensualités.