Les valeurs immobilières fléchissent tandis que les transactions se font de plus en plus rares. Explorez les régions françaises les plus affectées par cette tendance.
Le secteur immobilier français montre des signes d’affaiblissement. Pour la première fois en plusieurs années, les prix des propriétés résidentielles, qu’il s’agisse de maisons ou d’appartements, enregistrent une baisse. Cette dépréciation est en grande partie attribuable à la conjoncture économique défavorable, accentuée par le conflit en Ukraine, qui a mis fin à la dynamique de croissance que le marché de l’immobilier avait connue jusqu’à présent.
L’inflation croissante a poussé les banques à relever les taux d’intérêt, en particulier pour les crédits immobiliers. D’après les données de la Banque de France, le taux d’intérêt moyen pour les prêts immobiliers est passé de 2% à la fin de l’année 2022 à 4,05% en septembre 2023. De ce fait, le coût du crédit a augmenté, décourageant de nombreux acheteurs potentiels, réticents à s’engager dans un endettement important. En conséquence, le volume des transactions immobilières a significativement chuté, selon un rapport de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM). « Seulement 1 069 000 transactions ont été réalisées entre mars 2022 et mars 2023 », ce qui représente une diminution de 9% en comparaison annuelle. La loi du marché est claire : moins d’achats entraînent inévitablement une réduction des prix.
Selon le dernier baromètre de la FNAIM publié le 1er juin, cette baisse touche l’ensemble du territoire français. En moyenne, les propriétés ont perdu 1% de leur valeur entre mars et mai 2023. Néanmoins, des variations régionales sont à noter. Dans de grandes métropoles comme Paris ou Lyon, la baisse des prix a atteint 3,2% en un an. Les projections de la FNAIM suggèrent que cette tendance à la baisse devrait se maintenir, le nombre de transactions immobilières étant attendu à environ 950 000 pour l’année 2023.