Nouvelle baisse de taux pour les crédits immobiliers en Octobre
Après des baisses en septembre, les taux de crédit immobilier ont encore une fois chuté en octobre. Selon le baromètre mensuel de l’Observatoire Crédit logement/CSA, ils s’établissent à 1,21% en moyenne, contre 1,22% en septembre 2020. Plus précisément, ils s’élèvent à 1,02% sur 15 ans, 1,16% sur 20 ans et 1,42% sur 25 ans.
Depuis juillet, l’écart est encore plus saisissant. Le taux moyen des prêts immobiliers a ainsi reculé de près de 7 points de base. “A partir de juillet, les banques ont révisé leurs barèmes à la baisse pour soutenir la demande de crédits immobiliers sur des marchés toujours à la peine, malgré le rebond post-confinement”, analyse l’Observatoire.
Surtout, la durée moyenne des prêts s’est considérablement allongée, passant de 230 à 235 mois, soit le niveau “le plus élevé jamais constaté”, commente l’Observatoire. Elle a ainsi augmenté de près de 7 mois depuis mars. “Depuis juillet dernier, cet allongement des durées permet d’absorber les conséquences de la hausse des prix des logements. En effet, face à la hausse du coût des opérations, l’allongement des durées offre la possibilité de contenir le taux d’effort dans la limite de 33%, tout en restant à moins de 25 ans”, souligne Crédit Logement. Deux conditions qui ont été fixées en début d’année par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Ce régulateur souhaitait ainsi freiner la production de crédit immobilier en France, estimant qu’elle pouvait alimenter la création d’une “bulle immobilière”.
Des crédits immobiliers en net reculs
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que résultats sont au rendez-vous… La part des clients les moins bien dotés en apport personnel diminue fortement et le nombre de prêts accordés est en net recul (-18%) par rapport à la même période l’année dernière. “En dépit d’un rebond de la demande constaté dès le mois de juin et largement alimenté par les projets mis en sommeil durant le confinement, le marché n’a pas retrouvé sa vigueur de 2019”, conclut l’Observatoire.